Dans la foulée de notre article de 2020 (on pensait rapidement sortir du confinement en l’écrivant), nous sommes appelés, pas obligatoirement à manifester, mais à nous souvenir de ce 1er mai 1891 à Fourmies où la manifestation des ouvriers tourne au drame.
Ce jour là, malgré les interdictions des patrons qui avaient sollicité l’aide du maire lui même directeur d’usine, les ouvriers du textile décident de défiler à l’occasion de la journée internationale du travail pour réclamer la journée de 8h. Certains qui ont tenté de faire venir les non grévistes sont arrêtés. 2 régiments d’infanterie sont mobilisés, et après une journée tendue, un officier ordonne aux soldats de tirer, bilan 9 morts et 35 blessés comme le rappelle Wikipedia.
Fleur en souvenir
Depuis cette date, en référence à Fabre d?EUR(TM)Eglantine, les militants épinglent une églantine écarlate (Rosa canina ou Rosa rubiginosa), fleur traditionnelle du Nord, en souvenir du sang versé.
Une BD pour commémorer la fusillade
Alex W.Inker, auteur Lillois originaire de la ville de l’Avesnois, a décidé de commémorer l’événement en éditant une bandes-dessinées « Fourmies la Rouge » qui raconte comment la fête du travail a été réprimée dans le sang par l’armée, faisant 9 morts et 35 blessés.
Fourmies La rouge car rouge c’est la couleur du sang, du sang des martyres pour essayer de répondre à la question : « c’est quoi être ouvrier à 15-20 ans à la fin du 19° »