Le manager est responsable du bien être au travail de ses collaborateurs
Le stress n’est plus définitivement facteur d’efficacité au travail.
Le stress est trop souvent considéré comme un levier du management pour améliorer la productivité des employés. Au contraire les managers doivent développer les compétences qui vont atténuer le stress de leurs collaborateurs pour améliorer leur efficacité et leur performance à travers un mieux être au travail.
Le bien être au travail relève clairement de l?EUR(TM)univers de l?EUR(TM)entreprise et celle-ci a le devoir de se préoccuper du ressenti de ses salariés. Outre les outils qui peuvent être déployés (organisation, baromètre social, formation?EUR?), le rôle des managers est déterminant dans le plaisir que prendra un collaborateur au travail et qui influencera de manière directe sa motivation et sa performance.
La responsabilité individuelle reste le meilleur facteur de progression !
Depuis Taylor et son organisation scientifique du travail, les ingrédients du désengagement et de la déresponsabilisation des salariés sont présents dans le milieu du travail. La séparation des fonctions d?EUR(TM)exécution et de réflexion, la segmentation des taches parfois poussée à l?EUR(TM)extrême (et pas seulement dans les usines), voire les approches systémiques de type lean lorsqu?EUR(TM)elles sont poussées à l?EUR(TM)extrême, ont eu pour effet de limiter les marges de man? »uvres individuelles et de placer les collaborateurs en situation de stress.
Le stress n’est plus un moyen d’améliorer sa performance
Même si le stress avait pour objectif primal de mobiliser nos fonctions face à un danger potentiel, il est clairement considéré aujourd’hui comme un facteur handicapant dans le domaine professionnel.
Aujourd?EUR(TM)hui la communauté scientifique s?EUR(TM)accorde sur l?EUR(TM)augmentation du niveau de stress auquel nous sommes de plus en plus fréquemment soumis, ainsi que sur les effets négatifs de ce stress sur la santé : tension cardiaque plus élevée, augmentation du cholestérol, affaiblissement du système immunitaire, mais aussi diabète ou obésité. Les dernières études vont jusqu?EUR(TM)à démontrer les effets du stress sur le cerveau, en particulier sur l?EUR(TM)hippocampe, centre de l?EUR(TM)apprentissage et de la mémoire, qui peut se trouver affecté et subir des pertes neuronales importantes en cas d?EUR(TM)exposition prolongée au stress.
Car ce qui est préjudiciable à l?EUR(TM)organisme c?EUR(TM)est bien la situation de stress chronique, c’est-à-dire l?EUR(TM)exposition prolongée et répétée à des situations de stress qui nous font sécréter les hormones du stress.
Ainsi le « karoshi », littéralement mort par le travail, est reconnu depuis 1970 comme maladie professionnelle au Japon ou il serait responsable selon les sources de plusieurs dizaines à plusieurs milliers de morts par an.
Le stress est directement lié au manque de contrôle et à l?EUR(TM)absence de prévisibilité !
Contrairement à une idée répandue, ce n?EUR(TM)est pas le poids des responsabilités qui est source de stress, mais plutôt la capacité à anticiper une situation, sa nouveauté, la latitude dont ont dispose pour s?EUR(TM)y adapter et la menace ressentie sur ses compétences ou son ego.
Par exemple, le salarié d’un centre d?EUR(TM)appel confronté quotidiennement aux réclamations des clients, avec pas ou peu de marge de man? »uvre, et qui subit un management orienté vers le contrôle plus que vers le soutien, sera lui aussi en situation de stress chronique comme le confirme l?EUR(TM)absentéisme et le turnover record dans cette activité.
Stress contre la santé
Le stress a donc des effets néfastes sur la santé des salariés ce qui suffirait à justifier des actions de prévention, il en a également sur leur performance au travail, l?EUR(TM)absentéisme, le turnover, ce qui devrait achever de convaincre les plus septiques. Comment faire face, quelle est la responsabilité du manager quelle attitude peut il adopter pour lutter contre le stress et ses effets néfastes ?
Trop longtemps le management par le stress a prévalu pour les effets supposés bénéfiques qu?EUR(TM)il pouvait avoir sur les salariés et leur productivité.
Le télétravail est passé par là…
L?EUR(TM)excès de règles, de contrôle, de supervision, la bureaucratie et tout ce qui diminue la latitude qu?EUR(TM)aura un collaborateur pour s?EUR(TM)adapter à une situation donnée seront source de stress. Rien de bien nouveau me direz vous, mais je vois encore tellement souvent des projets d?EUR(TM)entreprise qualifiés « excellence opérationnelle » ou labellisés « lean quelque chose » qui n?EUR(TM)ont au final d?EUR(TM)autre résultat que de déresponsabiliser et démotiver les collaborateurs. J?EUR(TM)incite systématiquement mes managers à considérer que leurs équipiers savent travailler, qu?EUR(TM)ils ont les compétences requises et qu?EUR(TM)ils doivent être responsabilisés.
Le principal rôle du manager est de soutenir son équipe
Le manager doit délivrer du soutien, tant sur le plan instrumental que sur le plan émotionnel.
Répartir les taches, former ses collaborateurs, donner du sens aux actions demandées mais aussi être à l?EUR(TM)écoute, être clair et précis, être juste dans sa relation avec ses collaborateurs pour leur apporter la reconnaissance qui les fera progresser ou encore développer l?EUR(TM)entraide plutôt que de favoriser la compétition au sein de l?EUR(TM)équipe.
Un manager ne peut pas se borner à un simple rôle de transmission des consignes de la direction et de contrôle des résultats, il doit développer son leadership et s?EUR(TM)impliquer dans le bien être au travail de ses collaborateurs, condition de la réussite, de l?EUR(TM)efficacité et de la performance d?EUR(TM)une équipe.